C’EST DEJA LA NUIT
J’ouvre les yeux dans le noir de ma chambre, le regard perdu dans l’obscurité d’une nuit laissant passer la lumière orangée et rétractée d’un réverbère plus ou moins lointain, là-bas tout là-bas, en dehors de ces murs blancs où le noir de la nuit n’existe plus depuis longtemps. Nos étoiles pleurent silencieusement – tout là-haut dans le ciel – versant leurs larmes argentées sur une Terre préférant le jour éternel et artificiel à une nuit où scintillent encore nos origines… Au loin, sur la route se font entendre timidement quelques bruits de moteurs tandis que le monde s’est endormi sur une longue journée et que la main agile de l’Homme continue de sculpter les contours d’un avenir toujours incertain…
J’ouvre les yeux dans le noir de ma chambre, encore drapé dans le sommeil fragile d’un lit usé par tant d’insomnies et de cauchemars éveillés, et tenant fermement dans sa main droite, prêtes à être lâchées sur leur proie, les douleurs de l’Enfer rendant impossible tout répit ni même repos de l’esprit. Tous les soirs, je deviens cet aventurier perdu aux confins de la nuit, attendant l’aube, l’espérant, l’invoquant, la priant comme pour mieux célébrer sa future renaissance à la lumière d’un jour qui effacera de son âme – pour un temps – les terribles morsures de ses propres ténèbres… Au loin, sur la route se font toujours entendre timidement quelques bruits de moteurs tandis que le monde d’aujourd’hui s’est endormi sur une longue journée et que la main agile de l’Homme cherche à tâtons dans l’obscurité le feu sacré que Prométhée lui donna.
J’ouvre les yeux et il fait enfin jour dans cette chambre illuminée par le tutoiement d’une aurore rose-orangée naissante… Au loin, sur la route se font entendre les vrombissements du trafic routier, véritable noria de camions, voitures, camionnettes au milieu des gaz d’échappement tandis que le monde de demain s’éveille sur une journée qui promet déjà d’être longue.
John Ibonoco
IT’S ALREADY DARK
I open my eyes in the darkness of my room, my gaze lost in the darkness of a night letting through the retracted orange light of a more or less distant lamppost, all over there, outside those white walls where the black of the night has long since disappeared. Our stars cry silently – high up in the sky – shedding their silvery tears on an Earth preferring the eternal and artificial day to a night where our origins still sparkle… In the distance, on the road, a few engine noises can be heard timidly as the world has fallen asleep over a long day and the agile hand of Man continues to sculpt the contours of an ever uncertain future…
I open my eyes in the darkness of my room, still draped in the fragile sleep of a bed worn out by so many insomnia and waking nightmares, and holding firmly in her right hand, ready to be released on their prey, the pains of Hell making any respite or even rest of the spirit impossible. Every evening, I become this adventurer lost at the edge of the night, waiting for the dawn, hoping for it, invoking it, praying it as if to better celebrate his future rebirth in the light of a day that will erase from his soul – for a time – the terrible bites of his own darkness… In the distance, On the road there are always timidly heard some engine noises as the world today has fallen asleep over a long day and the agile hand of Man is groping in the dark for the sacred fire that Prometheus gave him.
I open my eyes and it’s finally daylight in this room illuminated by the familiar atmosphere of a dawning rose-orange dawn … In the distance, the roar of road traffic can be heard on the road, a veritable noria of trucks, cars, vans in the midst of exhaust fumes as tomorrow’s world awakens to a day that already promises to be long.
John Ibonoco
News from Ibonoco 
Bonjour John un texte superbement écrit, cela va parler à beaucoup d’entre nous. Je n’aurais pas la même « agilité de la plume » pour décrire ces longues nuits où l’on ,n; est entre le sommeil et l’éveil » les douleurs sont plus présentes la nuit, la journée cela se supporte mieux . Bisous et bon après-midi MTH
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Bonjour Marie,
Tout d’abord, je te remercie de tes mots qui me font honneur.
Et en effet, la nuit réveille certaines douleurs que la journée arrive à tenir au loin. Je vois que nous ne sommes pas seuls à passer souvent de très longues nuits.
Alors en attendant ce soir Marie, je te souhaiter un bel après-midi midi.
Bises
John
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Beau texte sur les sensations et les longueurs de la nuit!
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Merci Marie-Christine
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Ton texte est magnifique et me parle forcément, moi qui revis toutes les nuits l’épisode si traumatisant de ma vie … et quand le jour se lève enfin, je peux voler quelques heures de repos. Merci pour tes mots John et belle fin de journée.
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Bonjour Catherine,
Nous avions échangé déjà à propos de certains de mes textes. Je me doutais que celui-ci te parlerait.
Et nous sommes apparemment un certain nombre à attendre que le jour se lève pour avoir un peu de répit.
Bel après-midi Catherine
Amitiés
John
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Il me semble en effet 😊
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😊😊
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la nuit exacerbe les ressentis les angoisses et les souffrances ! combien de fois n’ai-je pas attendu, immobile et fixant le plafond, les premières lueurs de l’aube……… et le soulagement de cette nouvelle journée avec ses bruits rassurants et la sensation que tout va (enfin) s’arranger…. Merci de cette « confession. Bonne fin de journée – Bises – Hélène
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Merci Hélène,
La nuit est vraiment un univers à part entière, avec ses côtés festifs et d’autres plus sombres dans la solitude
Bonne fin d’après-midi
Amitiés
John
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Beau texte, John !
Et maintenant, marchons du côté sauvage (toudou, toudou, toudou, toudoutou…)
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Yes Jean-Louis,
C’est parti !
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Superbe texte, John qui me laisse sans mots. Et pourtant il me parle. Peut-être est-ce pour ça, d’ailleurs, car je l’entends encore alors que j’ai fini de lire…. Alors j’écoute ce que, dans le silence, il me dit….
En tout cas, bravo.
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Bonsoir Solène,
Je ne peux qu’être touché et te remercie de tes mots.
Les lignes de mon texte ont mûri au fils du temps, de toutes ces nuits où tout paraît être autre, un autre univers, un face à face avec soi-même.
J’ai hésité à le mettre en ligne mais tes propos montrent que j’avais tort.
Belle soirée Solène
Amitiés
John
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Tu as bien fait, John, de publier ce très beau texte. Je pense que tu le vois aux retours.
Je vais même te dire: j’en redemande des signes par toi. Jamais déçue.
Belle journée à toi. A bientôt, au plaisir de te lire.
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Hé bien ! Je suis touché ! Passe une belle journée
A bientôt.
John
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et oui ces longues nuits de cauchemars depuis cet abominable virus …
ahHHHHHHH ! LOU Reed ………..
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Et Lou Reed est là, comme bien souvent, fredonne son air et le beau temps revient au petit matin.
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Beau texte sur la nuit peuplée de gens qui combattent les heures interminables de l’obscurité. Et puis toujours cette petite étincelle nostalgique qui se manifeste dans tes mots… 🙂
Bonne fin de soirée John
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Bonsoir Laurence,
Merci de tes mots. Tu as raison, il y a toujours de la nostalgie dans mes mots. Et plus le temps avance et plus je ressens. Alors, je fais avec.
Bonne nuit Laurence
John
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Quelle bonne description de ces longues nuits amplifiées de ce «il fait enfin jour» qui dit tant !!!
Bon mardi John,
Amitiés♥
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Bonjour Colette,
Et ce matin, il fait très beau déjà et il n’est même pas encore u heures. La journée promet d’être belle.
Je te souhaite un bon mardi
Amitiés
John
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Il fait très beau aussi ici, John ! L’on prévoit 32° en cours de journée !
Bon après-midi,
Amitiés♥
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Les grandes chaleurs commencent
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Magnifique trait de plume nocturne, such a perfect day en perspective…
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Merci l’ami 😊
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Un superbe texte que j’ai apprécié John, il est vrai que les nuits aussi agitées attendent avec impatience le retour de l’aube naissante qui fera s’enfuir les cauchemars passé. Dès que l’astre du jour sera sorti de son sommeil pour chasser les tourments passés.
Bonne journée John. Amitiés.
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Bonjour Christian,
Je te remercie et te retourne le compliment :ton commentaire révèle une belle prose.
Belle journée
John
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