L’Hubris est une tempête furieuse, hideuse, et dévastatrice se déchaînant dans un verre de haine et de destruction. Elle ne connaît que l’agitation infernale des problèmes quotidiens que l’on impose à l’autre de force. Elle ne sait qu’éprouver de la rancœur et de la colère derrière un masque de sourires botoxés et de rouge à lèvres. L’image ! Son image ! Seule l’image de son reflet dans le miroir du matin ou dans les yeux de sa proie compte. Elle est un masque vivant qui n’a pas d’âme. Elle est une morte-vivante aspirant l’énergie vitale des pauvres têtes qu’elle croise en chemin.
« Les gens de bon conseil n’ont su lui fair’ comprendre
Qu’à l’homme de la ru’ elle avait des compt’s à rendre
Et que, sous peine de choir dans un oubli complet,
Elle devait mettre au grand jour tous ses petits secrets. »
L’hubris est une cinglée ! Et tous les matins devant son miroir magique, elle invoque le beau Narcisse qui jamais ne lui répond, mort depuis longtemps d’avoir trop regardé là où il ne fallait pas.
« Ô Narcisse, beau Narcisse, qui est la plus belle ? Ô Narcisse, dis-moi que je suis la plus belle… et la plus forte… et la plus désirable… et qu’il n’y a que moi qui compte. Les autres ? Les autres je m’en fous royalement. Les autres ? Ils ne me comprennent pas et surtout, ils ne veulent pas me comprendre. Pourquoi ne le veulent-ils pas ? Je ne comprendrai jamais ! Les autres ne savent pas ce que j’ai vécu, tous ces malheurs, tous ces drames qui ont – à tout jamais – figé d’amertume déguisée en bonté la surface de mon visage. Il n’y a que moi qui ai le droit de souffrir dignement et pendant des années. Souffrir ainsi, c’est peut-être ma seule source de revenus… Ô Narcisse, beau Narcisse, si tu savais tout le mal que l’on me fait. »
« Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
Dois-tu L’Hubris, pour les besoins d’ la caus’ publicitaire,
Divulguer avec qui, et dans quell’ position
Tu plonges dans le stupre et la fornication ?
Si je publi’ des noms… tu passeras illico pour une fieffée salope… »
L’hubris est une cinglée ! Et tous les jours, elle déchaîne les éléments et l’enfer. Que voulez-vous, elle est comme ça… Beyrouth est son théâtre, Sarajevo est son terrain de jeu… « L’ enfer, c’est les autres » écrivait le p’tit Jean-Paul dans sa pièce de théâtre Huis clos. Encore une histoire de miroir et d’image, ou plutôt une histoire d’absence de miroir et d’image où l’une offre ses yeux à l’autre afin qu’elle puisse se maquiller. Enfin, j’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien, j’m’en vais red’mander à Jean-Paul qu’il m’explique un peu mieux. En attendant – comme dirait quelqu’un de ma connaissance -, non, l’enfer n’est pas toujours les autres. Il suffit d’une seule personne et l’Enfer devient cette personne, l’Enfer c’est elle.
« Trompettes
De la Renommée,
Vous êtes
Bien mal embouchées ! »
Votre texte était un vrai régal … et la chanson , sa galéjade !
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Et bien, je vous remercie.
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Tu as des exemples précis en tête ? Parce que moi oui, sous la forme d’une collègue de travail, manipulatrice et narcissique en diable … Bref l’Hubris … 😀
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Malheureusement oui. Que d’exemples. Ce sont des personnes toxiques. Fuir. Il faut les fuir absolument.
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C’est a dire: Trump. Every day. All day. In real time and in Twitter time. Cauchemar.
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Bon jour,
Tristement vrai …
Max-Louis
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BOnsoir
C’est tout à fait le portrait de l’un des personnages du livre de Scott Peck :
» Les gens du mensonge »
Tu as bien raison. Ce sont des personnes toxiques qu’il faut fuir…
Bonne fin de soirée
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Bonsoir et bonjour à présent. Passe un excellent weekend
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Toi de même, excellent weekend !
À bientôt…
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Memento mori, homo deus !
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Je n’oublie pas.
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Mouais, et en même temps, le Jean-Sol Pâtre, il n’était pas très net non plus dans le soutien de régimes abominables, ou pour « profiter » de ses jeunes étudiantes en philosophie.
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Ouais, c’est vrais pour le Jean-Sol Tartre. Mais cette partie de Huis Clos s’applique parfaitement à la situation décrite.
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Cette célèbre phrase de Huis clos s’applique en effet très bien à la situation, je n’en disconviens pas. Je voulais juste rappeler que Sartre lui-même pouvait être l’enfer d’autres personnes.
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Oui. Je l’avais compris de cette manière. Et vous avez raison de le rappeler. On a trop tendance avec le temps à ne citer que quelques phrases d’un auteur, phrases qui, parfois sorties de leur contexte, ne veulent plus dure grand-chose.
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