Je tombe je tombe je tombe
Avant d’arriver à ma tombe
Je repasse toute ma vie
Il suffit d’une ou deux secondes
Que dans ma tête tout un monde
Défile tel que je le vis
Ses images sous mes paupières
Font comme au fond d’un puits les pierres
Dilatant l’iris noir de l’eau
C’est tout le passé qui s’émiette
Un souvenir sur l’autre empiète
Et les soleils sur les sanglots
Ô pluie Ô poussière impalpable
Existence couleur de sable
Brouillard des respirations
Quel choix préside à mon vertige
Je tombe et fuis dans ce prodige
Ma propre accélération
Louis Aragon (1897-1982) in Le roman inachevé – 1956
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Une troublante réflexion en fin de vie…!
Jean Ferrat s’est inspiré d »Aragon : » Le poète a toujours raison. Qui voit plus haut que l’horizon. Et le futur est son royaume. Face à notre génération. Je déclare avec Aragon » La femme est l’avenir de l’homme » …
Amitiés
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Merci à vous Madeleine. « La femme est l’avenir de l’homme ». Comment pourrait-il en être autrement ?
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