Home sweet home

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J’ai cherché longtemps. J’ai cherché longtemps une maison. Je voulais une maison avec une cheminée, un jardin, et une grande cuisine avec en son centre une belle grande table. Une grande table, longue avec tout plein de chaises autour. Des chaises pour recevoir la vie, des invités, manger, rire, déconner, entendre les murmures de la joie quand celle-ci s’échappent des lèvres de tous ces visages radieux.

J’ai rêvé longtemps de ma vie. Quelle serait ma vie ? Allait-elle être plus difficile que celles de mes parents ? Je l’avais rêvée facile quant à sa sa manière de traverser les âges, le temps. Le travail serait une simple formalité, le mariage, une étape comme une autre, tout comme l’armée ou le permis de conduire, et les enfants, des étoiles dans le ciel.

J’ai payé pendant longtemps. J’ai payé pendant trop longtemps toutes ces foutaises… en persistant bien trop souvent dans l’erreur. Être un hidalgo, être fier quand on a tort, cela fait du bien mais c’est surtout très con. Mais moi, je voulais une maison, une grande maison, ouverte, pour entendre les autres discuter, boire un coup avec eux, avec une chambre pour chacun des enfants.

J’ai une grande maison. Elle est presque vide. Les gens sont partis. Ils sont tous partis. Les enfants eux-aussi, une semaine sur deux. Même leurs amis ne viennent plus. Mais dans cette maison, j’ai trouvé une autre maison, bien plus grande, bien plus belle et généreuse. Une maison toute blonde avec des yeux verts, une maison avec un joli petit cul et des des seins magnifiques, bombés fièrement en avant. Et je n’oublie pas la beauté de sa peau, très claire, le soir, quand elle se tient près de la petite fenêtre de ma chambre, sous le toit.

Et dans cette maison, j’entends à nouveau le refrain de ces belles journées de printemps qui ne cherchent qu’à revenir nicher dans un des quatre coins de ma grande cuisine. J’arrive à nouveau à percevoir le cri des rires, la lumière et la chaleur des amitiés qui ne demandent qu’à entrer. J’entends les battements de son corps et la douceur de son être. Je reçois son amour avec bonheur même si parfois j’oublie que je peux voir.

Elle m’a dit un jour : « Ce n’est pas la maison qui fait l’Homme mais l’Homme qui fait la maison. » Le voyage a été long, très long, plus de vingt ans. Aujourd’hui, je rentre chez moi, je rentre à la maison, enfin… C’est elle ma maison.

1er juin 2018

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