(Réédition du 10 décembre 2018)
Qui m’appelle et me dérange ainsi
en pleine apesanteur d’esprit ?
Qu’on me laisse à mes rêveries infinies,
infiniment profondes d’oubli !
Tu sais, je suis bien là-haut, tout là-haut
entre mers et océans, soleils couchants et lointaines galaxies.
J’aime à sentir le souffle tiède d’autres vies
sur mon âme lasse et aigrie
par les orages destructeurs et les intempéries.
J’aime à me laisser entraîner par les vents interstellaires
pareil à une onde attirée dans l’imaginaire…
Ici, il n’y a pas de limites, de frontières
pas de questions ni de croyances
car tout n’est que douceur et délivrance…
Le futur et le passé se sont unis
pour ne former que le présent, le printemps et l’été…
As-tu déjà observé une pluie de pensées
s’accoupler avec des songes de clarté
donnant ainsi naissance à une rivière de destinées ?
Connais-tu le regard, le visage de l’univers ?
Sais-tu comment parler avec l’Amour ou les sirènes lunaires ?
Et si tu es très patient, tu peux même apprendre à jouer
avec le Verseau, le Cancer ou le Sagittaire.
Pour cela, il te suffit de les attendre, bien caché,
derrière un nuage de photons en vacances.
Et, dès qu’ils s’approchent plein d’aisance
tu leur joues un air de chance…
Je t’en prie, laisse-moi à mes rêveries.
Je n’aime plus ton monde bruyant et hostile
en proie à la destruction et à la folie
des hommes qui jouent sadiquement avec nos sentiments.
Je te parle d’Amour, tu me parles Argent, Rendement…
Je te dis Poésie, tu me réponds Utopie.
Qu’attends-tu donc de cette vie ?
Mais la vie… , la vie n’est qu’un lac gelé
qui se fendille sous tes pieds
à chaque pas de plus que tu fais.
Et tu t’enfonces petit à petit
dans cette eau glacée qu’est la mort de l’esprit.
Mais tu es sûr de détenir la vérité
car tu crois vivre dans la réalité.
Mais à quel prix et pour quelle sorte de réalité ?
Celle d’un monde qui n’a qu’un passé ?
Ou bien la mienne, celle d’un univers qui n’est que liberté ?
Ne passe plus à côté des choses simples et parfumées.
Il te faut, pour y arriver
ouvrir ton cœur afin de recouvrer
l’ouïe, le goût, la vue, l’odorat et le toucher
et par là même retrouver un sens à ta vie.
Alors, peut-être que toi aussi
tu pourras chevaucher la blanche licorne endormie
au fin fond de ton être intérieur
par-dessus les mers, les océans et les galaxies.
Mais, je ne te connais que trop bien, hélas…
Parfois, quand je m’amuse à t’observer
en me cachant dans un recoin de ton miroir,
je t’aperçois, luttant contre le désespoir
qui puise ses forces dans l’essence même de ton espoir.
Et tu baisses alors lentement les bras, vaincu,
faute de n’avoir pas assez cru
en l’amitié, la bonté, la sagesse et l’inconnu.
Maintenant, retourne d’où tu viens !
Je suis las de cette discussion
que tu aimes à tourner en dérision.
Laisse-moi à mes rêveries infinies,
infiniment profondes de vérités…
Nous aurions pu être amis
Alors que nous ne sommes que deux inconnus.
Ibonoco, 1991
Who calls me and disturbs me like this
in the midst of weightlessness of mind?
Let me be left to my infinite dreams,
infinitely deep in oblivion!
You know, I’m fine up there, all the way up there.
between seas and oceans, sunsets and distant galaxies.
I like to feel the warm breath of other lives
on my weary and bitter soul
by destructive storms and bad weather.
I like to let myself be carried away by interstellar winds
like a wave attracted to the imagination….
Here, there are no limits, no borders
no questions or beliefs
for all is but sweetness and deliverance….
The future and the past have united
to form only the present, spring and summer…
Have you ever observed a shower of thoughts
mate with dreams of clarity
thus giving birth to a river of destiny?
Do you know the look, the face of the universe?
Do you know how to speak with Love or the lunar sirens?
And if you’re very patient, you can even learn to play
with Aquarius, Cancer or Sagittarius.
All you have to do is wait for them, well hidden,
behind a cloud of photons on holiday.
And, as soon as they approach with ease
you play them a tune of luck….
Please, leave me to my dreams.
I no longer like your noisy and hostile world
in the grip of destruction and madness
men who sadistically play with our feelings.
I am talking to you about Love, you are talking to me about Money, Yield…
I tell you Poetry, you answer me Utopia.
What do you expect from this life?
But life…, life is just a frozen lake
that splits under your feet
with every step you take.
And you’re slowly sinking away
in the icy water of the death of the spirit.
But you’re sure you have the truth.
because you think you live in reality.
But at what cost and for what kind of reality?
The one of a world with only one past?
Or mine, that of a universe that is only freedom?
Don’t miss out on the simple and fragrant things anymore.
To do that, you need to
open your heart to recover
hearing, taste, sight, smell and touch
and thereby regain meaning in your life.
So maybe you too
you can ride the white sleeping unicorn
in the depths of your inner being
over seas, oceans and galaxies.
But, I know you only too well, alas….
Sometimes when I have fun watching you
by hiding in a corner of your mirror,
I see you, fighting against despair
that draws its strength from the very essence of your hope.
And then you slowly lower your arms, defeated,
for not believing enough
in friendship, kindness, wisdom and the unknown.
Now go back to where you came from!
I’m tired of this discussion.
that you like to make fun of.
Let me have my infinite dreams,
infinitely deep of truths….
We could have been friends.
While we are only two strangers.
Ibonoco, 1991
I love this post! It is so deep and personal, so vivid and profound.
Have a great week ahead, dear blogger! 🌷
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Thank you for tout words Katherine. ☀️
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My pleasure! ☀️
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Quel beau texte John, puissant, humain, vivant. Vive la poésie et les rêves! Le monde a besoin de ce regard différent sur la vie.
Belle journée à toi
Amicalement
Marie
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Bonsoir Marie,
Merci de tes commentaires et passages. J’apprécie sincèrement.
Belle soirée
Amitiés
John
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