LE TEMPS D’UNE CERISE
Tu venais souvent l’été à l’ombre du cerisier t’étendre et t’assoupir
Une main ridée pendant dans le vide, l’autre laissée à l’abandon…
Nous étions heureux, simplement heureux… tout simplement.
On ne savait pas encore le désespoir du néant ni le goût du chagrin.
Un jour succédait à un autre, puis à un autre… toujours paisiblement
Sur une nuit encore tiède d’une douceur estivale et si familière.
Mais un matin, l’été s’est envolé – brutalement – t’emportant avec lui
Au-delà des mortels courants vers l’oubli des jours anciens de la vie,
Ne voulant plus connaître ni entendre l’accent slave de nos jours heureux
Que tu lui enseignais allongée sur l’herbe verte à l’ombre de ton cerisier.
Un jour, je chasserai la peine, les orages, et tous les pleurs – au loin.
Et sur un rêve encore tiède de ta douceur estivale si familière
S’éteindront paisiblement les cendres ardentes de ma colère et de ma rage.
« Un jour, je chasserai la peine, les orages, et tous les pleurs – au loin.
Et sur un rêve encore tiède de ta douceur estivale si familière
S’éteindront paisiblement les cendres ardentes de ma colère et de ma rage. »
Apothéose émotionnelle sur ces dernières phrases ; le fleur du cerisier s’est froissée, et le cœur avec
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C’est une très belle suite. Merci. 😊
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Merci … ce n’était pas forcément l’expression d’une suite , plutôt celle de mon ressenti à la lecture de votre très beau texte … mais c’est vrai que ça pourrait coller 🙂
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C’est un compliment qui me touche. Je ne sais pas toujours bien exprimer un compliment mais je suis très touché.
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La valse des émotions qui vont crescendo jusqu’au dernier mot… Quelle tempête dans nos coeurs quand nous finissons de te lire !
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Merci de ton compliment. Ce texte est peut-être plus aisé à lire sur un écran d’ordinateur car une phrase apparaît également.
C’est une valse effectivement ou une tempête. Je préfère la valse … 😊
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J’adore les cerisiers, leurs fleurs, leur parfum, leurs fruits et je n’imagine ainsi pas qu’ils puissent évoquer une quelconque frustration, alors je vous dis Ibonoco: que la rage et la colère de votre merveilleuse poésie soient évacuées par ce magnifique poème pour que ne subsiste que sa douceur, sa joie, son allégresse et ses promesses toujours tenues en tout cas de là où je viens!
Si quelqu’un me demandait
Quel est le cœur du Japon
Je répondrai qu’au soleil du matin
Ce sont les cerisiers sauvages
Qui fleurissent la montagne
Motoori Noronaga (1730-1801)
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Merci de votre touchante bienveillance. J’ai encore du chemin à parcourir dans beaucoup de domaines. Vous me faites découvrir de sublimes vers japonais et un nouveau poète. C’est une approche que j’aime beaucoup, celle qui consiste à faire découvrir et à échanger. Merci et excellente soirée
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Si ces vers vous ont distrait l’espace de leur lecture, de la colère, de la rage et de ces cendres, alors nous y voilà! Et ceci dit en passant, on a tous du chemin à parcourir, ce sont juste les domaines qui diffèrent peut-être? Très belle soirée parfumée à l’enivrante et délicate fleur de cerise.
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Merci et je vous souhaite une excellente soirée également sur un chemin que je vous souhaite le meilleur possible. Comme l’on dit, l’important n’est pas le but mais le chemin.
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Merci Ibonoco et à nouveau une très belle soirée.
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Beau texte !
Pour le titre, j’ai pensé au roman de René Fallet, « comment fais-tu l’amour, Cerise? » et ensuite j’ai dévoré le texte comme si c’était du gâteau. Il ne manquait qu’un petit verre à rosir l’Anjou des jeunes filles des bords de Loire, ou de saint Amour rubicond des garçons de Saône et Loire (comme quoi les poètes -sans papiers- (cf Ferré) se rejoignent au fil des mots et des émotions, et ce sans modération!)
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Merci l’ami. J’apprécie la remarque et ta belle prose. C’est toujours un petit moment qui me fait sourire. Encore une fois.
Et ce, sans modération.
Passe une agréable soirée.
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La tour de Pise va être fragilisée s’il faut rajouter un bouquin de René Fallet sur la pile!
(penser à doucement le placer en bas, en une sorte de contrepoids. Autre méthode : s’en procurer suffisamment (des livres) pour stabiliser la pile en coinçant le dernier ouvrage au plafond. Mais sans doute cet échange est-il hors sujet, tant pis, la méthode est valable pour tous les lecteurs, lectrices de livres « papier ».
Bon, j’arrête de dire des bêtises!
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Que de bêtises… avec un bel humour.
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Qu’il peut-être long le douloureux temps de l’acceptation…
C’est un très beau texte, Ibonoco où la perte évoquée est effleurée avec beaucoup de pudeur.
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Merci beaucoup Laurence. Parler des moments difficiles, parler pour ne pas oublier ou les faire revivre quelques instants en les écrivant – ces petits moments – est un pas vers l’acceptation. La mémoire, se souvenir est une chose qui me tient à cœur.
Excellente soirée 😊
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C’est vrai et chaque pas est important, il construit aussi le souvenir.
Merci beaucoup. Très belle soirée, également.
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Merci Laurence
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Bon jour,
Bel acrostiche. Il n’y a pas de nom pour le Beau … il se lit, se respire … et puis une larme …
Max-Louis
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Et Max-Louis, je vous salue et vous remercie bien de cette belle définition du Beau. Elle se vit aussi avec plaisir.
Excellente soirée
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Que c’est beau John…si beau !
Un souvenir heureux surpris par l’orage de l’absence…: émotions intenses…
La vie nous surprend toujours dans un détour…mais…
» Un jour, je chasserai la peine, les orages, et tous les pleurs – au loin.
Et sur un rêve encore tiède de ta douceur estivale si familière
S’éteindront paisiblement les cendres ardentes de ma colère et de ma rage. »
J’apporte avec moi, cette petite fleur d’espérance qui illumine ce magnifique bouquet de fleurs de ce cerisier …Je la dépose dans un vase de tendresse …
Merci …
Bonne soirée
Manouchka
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Bonsoir Madeleine,
Merci de vos mots qui révèlent également une belle et sincère sensibilité.
Excellente soirée Manouchka
Amitiés
John
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Superbe texte qui décrit si bien ce manque ; l’absence d’une personne aimée partie vers la lumière.
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Merci Colette de me faire partager tes impressions.
Je te souhaite une excellente soirée.
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Pourquoi chasser la peine ?
Mieux vaut l’apprivoiser.
Ni colère ni haine,
Mais au fil des années
Ce sentiment confus
D’une douce fêlure
Qu’on ne répare plus……….
Très beau texte John, merci
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Merci Gibulène de ces belles et sages impressions.
Ni colère ni haine. La colère et la haine rongent l’homme de l’intérieur.
La peine, c’est parfois tout ce qui reste mais elle empêche de continuer.
Merci encore, je suis touché.
😊
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c’est malheureusement du vécu que j’exprime…..
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Je le pensais bien… 😊
Excellente soirée
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bonne soirée John
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Merci
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