Ils sont tous là ! à m’attendre avec leur regard dans le vide, sans expression, sans sourire ni colère.
Ils sont juste là… à m’attendre bien sagement depuis toutes ces années – comme les images délavées d’un vieux film imprimées dans un recoin caché et profond de ma mémoire. Et ils me manquent tous cruellement, tous ces disparus, ces chers disparus, ces hommes, femmes, chiens, chats, compagnons fidèles d’une vie, compagnons partis un jour au détour d’une maladie, d’un accident ou parce que tout simplement il était l’heure.
Alors, comme un soldat avec son clairon réveillant tôt le matin sa compagnie, je les appelle ; j’appelle mes morts ! mes chers morts, égrenant leur prénom un à un pour les faire apparaître devant moi parce que je ne veux pas les oublier, parce que j’ai peur des les oublier, parce que je veux les célébrer et leur rendre hommage.
Alors, parce que je les ai aimés tendrement et les aiment encore, parce que 85 ans ou 20 ans d’une vie ne se résument pas à cinq minutes de discours avant une crémation ou un enterrement, parce que nous ne sommes tous peut-être que les maillons d’une seule et même chaîne qui nous relie dans le temps, j’appelle mes chers disparus du plus profond de mon être… et je me ressouviens.
John Ibonoco
They are all there! waiting for me with their expressionless, smileless, angerless stare.
They are just there… waiting for me wisely for all these years – like the faded images of an old movie printed in a hidden and deep corner of my memory. And I sorely miss them all, all those disappeared, those dear disappeared, those men, women, dogs, cats, faithful companions of a life, companions left one day at the bend of an illness, an accident or simply because it was time.
So, like a soldier with his bugle waking up his company early in the morning, I call them; I call my dead! my dear dead, listing their names one by one to make them appear before me because I don’t want to forget them, because I am afraid of forgetting them, because I want to celebrate them and pay them tribute.
So, because I have loved them dearly and still love them, because 85 years or 20 years of a life are not just five minutes of speeches before a cremation or a funeral, because we are all perhaps links in a single chain that connects us in time, I call my dear ones from the depths of my being… and I remember.
John Ibonoco
court mais émouvant… grandement émouvant sur fond sonore.
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Moi je n’y arrive plus ! parfois l’impression qu’ils m’appellent après toutes ces années écoulées. L’avenir se rétrécit comme peau de chagrin, alors je cesse de penser et j’avance 🙂
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Je comprends Hélène. Avec le temps, notre horizon n’est plus le même. Mais j’aime à me rappeler de tous ces regards, sourires, paroles, parfums qui m’ont accompagné au cours de mon existence. Même si chaque jour nous emporte vers notre propre destin, je veux garder vivant en mémoire tous mes disparus.
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je comprends aussi, chacun a sa façon d’appréhender la vie et le souvenirs. Je ne fais d’ailleurs pas l’autruche, il m’arrive de leur parler, mais pas comme à des disparus…. Bises à toi
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Bises Hélène. Je sais que tu ne fais pas l’autruche puisque tu es un petit escargot 🐌
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Nos morts, notre vie… Merci John pour ce beau texte. Michel 😉
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Merci de tes mots Michel ☀️
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Nos morts, notre vie… Merci John pour ce beau texte. Michel 🙏
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John, this writing expresses the lifetime treasures of every relationship. We encounter so many during our life journey. Well done!
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Hello my friend,
Thank you for your words. Indeed, our relationships also define us as a person. They are our very life, our life: present, past and future; our memories, our shared joys and our tears. Beautiful day
John
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