Sur le sentier de l’oubli
Je ne me souviens plus…
du contour de tes yeux
de la couleur de tes lèvres
des senteurs de ta peau
de la forme de tes seins
et du creux de tes reins
quand tu me disais tout bas
que je n’existais qu’en toi
pour toi et avec toi
Je ne me souviens plus…
de tous ces petits riens
de tous ces beaux matins
de ces airs de fêtes
de toutes ces petites miettes
de pains, de désir, et de joie
quand tu me disais tout bas
que la vie est belle, belle, tellement belle
quand il n’y avait que toi et moi
Je ne me souviens plus…
de toi, de moi, de nous, d’eux
de ton prénom, de son nom
du visage de mon fils
de la naissance de ma fille
de tous ces instants qui font une vie
et quand tu me dis tout bas
de faire un effort, de me ressouvenir
et que je n’y arrive pas.
Mes souvenirs s’en vont jour après jour
– avec ce temps qui passe –
emportés, balayés d’un revers de la main
par une mémoire maladive
qui du monde des vivants peu à peu m’efface.
Mes souvenirs s’en vont jour après jour
– avec ce temps qui toujours passe –
emportés, balayés par cette putain de mémoire maladive
qui du monde des vivants peu à peu m’efface.
Alors, « j’essaie de me souvenir des jours anciens,
de tout, de toi, de moi, de nous, d’eux,
de tes yeux, de tes lèvres, de ton parfum,
de tes rires, de nos mots,
de cette belle plage bordée de pins parasols,
de nos jours ensoleillés, de nos nuits,
d’hier, d’aujourd’hui…
…en vain ! et je pleure.
Aujourd’hui, j’ai peur. »
John Ibonoco
On the path to oblivion
I can’t remember…
the outline of your eyes
the color of your lips
the scent of your skin
the shape of your breasts
and the hollow of your loins
when you told me softly
that I existed only in you
for you and with you
I don’t remember…
of all those little things
of all those beautiful mornings
of those festive tunes
of all those little crumbs
of bread, of desire, and of joy
when you told me softly
that life is beautiful, beautiful, so beautiful
when it was just you and me
I don’t remember…
of you, of me, of us, of them
of your name, of his name
of my son’s face
of the birth of my daughter
of all these moments that make a life
and that you tell me softly
to make an effort, to remember
and I can’t do it.
My memories go away day after day
– with this time that passes –
carried away, swept away with a wave of the hand
by a sickly memory
that little by little erases me from the world of the living.
My memories go away day after day
– with this time that always passes –
swept away by this sickly fucking memory.
So, « I try to remember the old days,
of everything, of you, of me, of us, of them,
of your eyes, your lips, your perfume,
your laughter, our words,
of this beautiful beach lined with umbrella pines,
of our sunny days, of our nights,
of yesterday, of today…
…in vain! and I cry.
Today, I am afraid. »
Bonjour John j’aime beaucoup cette chanson, la mémoire , hélas flanche, comme je vais souvent dans mes souvenirs, j’ai l’impression que certaines personnes qui ont comptées pour moi, je les vois ! bisous bon après-midi MTH
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Thank you
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Magnifique poème, et oui, cette glissade vers l’oubli est insupportable !
Le cerveau est un drôle de machine ! en 2018 j’ai fait un ictus amnésique et 45 minutes de ma vie sont parties aux oubliettes, c’est terrifiant, surtout qu’il n’y a pas de signe avant coureur ! A moi aussi ça fait peur !
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Merci Hélène.
Le cerveau et la mémoire, c’est toute une histoire. Ils peuvent nous ravir notre vie alors que nous sommes encore en vie. Je réfléchis à tes 45 minutes parties en vacances très loin et définitivement… Et comme toi, je suis effrayé. Surtout avec ce quotidien qui va trop vite, qui nous charge trop en infos, et qui nous fait perdre aussi la mémoire
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Poème fort et puissant et émouvant.
Bonne soirée John
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Merci Gyslaine. Belle fin de soirée.
Amitiés
John
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Touchant et très beau poème !
Bon week-end John,
Amitiés 😘
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Merci Colette.
Bon week-end.
Amitiés
John
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