(Réédition)
TIC-TAC
Tu cours inlassablement, jour après jour, derrière les étincelles du destin, de ton destin en espérant en attraper une ou deux, juste une ou deux ; cela te sera bien suffisant pour trouver un but, un sens à ton quotidien et continuer à vivre encore aujourd’hui, et peut-être demain une heure ou deux de plus. Tu cours… tu cours encore et encore. Tu cours derrière ces petits bouts de vie étincelants sans même savoir que tu vas à ta propre faillite, sans même savoir que tu tournes en rond dans ta tête comme un poisson rouge dans son bocal, comme un chaton cherchant frénétiquement à attraper sa queue, comme le train électrique d’un enfant roulant sur ses rails et refaisant indéfiniment le même circuit, la même boucle, le même chemin, de la vallée à la montagne, de la montagne à la ville en passant dans un ou deux petit tunnels, en traversant une petite gare joliment décorée à l’occasion des fêtes de fin d’année…
Tic-tac tic-tac, ton coeur fait tic-tac tic-tac au rythme des heures, des minutes et des secondes de ta vie s’écoulant entre tes doigts indécis tandis que tu cours inlassablement en t’essoufflant toujours plus derrière les petites étincelles que laisse ton destin sur cette route désertée par la chaleur de l’amitié, les rires des soirs d’été quand il fait encore bon à minuit – après quelques verres de rosé – sous la voûte étoilée ou par l’amour d’une âme sœur partie enfin se reposer en paix dans un au-delà du temps, ultime refuge des anges égarés.
Arrête de courir ! Stop ! Mets-toi quelques instants sur « pause ». Ne vois-tu pas que tu cours vers toi-même, vers ta propre fin ? Patience ! Ne t’inquiète pas, elle pointera bien le bout de son nez tôt ou tard. Alors, en attendant ce dernier moment, ce dernier souffle, ton dernier râle, laisse donc ton coeur faire tic-tac tic-tac et battre paisiblement au rythme des heures, des minutes et des secondes de ta vie tandis que tu marches tranquillement, sereinement vers tous ces rires de joie qui t’attendent les bras ouverts, vers tous ces petits moments entre copains qui te sembleront durer une belle éternité, vers cette chaleur que seule l’amitié est capable de propager avec bonheur.
John Ibonoco
TIC-TOCK
You run tirelessly, day after day, behind the sparks of fate, of your destiny, hoping to catch one or two, just one or two; that will be enough for you to find a goal, a meaning to your daily life and to continue to live for today, and maybe tomorrow for an hour or two more. You run… you run again and again. You’re running after those sparkling little bits of life without even knowing that you’re going to your own bankruptcy, without even knowing that you’re running around in circles in your head like a goldfish in its aquarium, like a kitten frantically trying to catch its tail, like a child’s electric train running on its rails and endlessly repeating the same circuit, the same loop, the same path, from the valley to the mountain, from the mountain to the city passing through one or two small tunnels, passing through a small station nicely decorated for the end of the year celebrations…
Tick-tock tick-tock, your heart ticks tick-tock to the rhythm of the hours, minutes and seconds of your life flowing between your indecisive fingers as you run tirelessly, getting breathless behind the little sparks that your destiny leaves behind on this road deserted by the warmth of friendship, the laughter of summer evenings when it is still warm at midnight – after a few glasses of rosé – under the starry vault or by the love of a soul mate who has finally left to rest in peace in an afterlife, the ultimate refuge of lost angels.
Stop running! Stop running! Put yourself on « pause » for a few moments. Don’t you see that you are running towards yourself, towards your own end? Patience! Don’t worry, she’s going to show her nose sooner or later. So, while waiting for that last moment, that last breath, that last grumble, let your heart tick tick tick tock and beat peacefully to the rhythm of the hours, minutes and seconds of your life while you walk quietly, serenely towards all those laughs of joy that await you with open arms, towards all those little moments between friends that will seem to you to last a beautiful eternity, towards that warmth that only friendship is capable of spreading with happiness.
John Ibonoco
Pourquoi cela me fait pleurer ? Très beau texte John.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Josette. Tout comme dans tes poèmes, j’essaie de mettre de l’émotion et de la sincérité dans les miens.
J’aimeAimé par 2 personnes
Yes, well said John.
J’aimeJ’aime
Thnak You my friend Paul Vincent.
J’aimeAimé par 1 personne
Pleasure John
J’aimeAimé par 1 personne
😉😉
J’aimeAimé par 1 personne
Il est magnifique ce texte..quelle émotion, c’est touchant.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci de tes mots. Je suis à mon tour touché. Belle soirée
J’aimeJ’aime
Bonjour John, il est très beau ton texte, il est très émouvant , bisous et bonne soirée MTH
J’aimeAimé par 1 personne
Bonsoir Marie,
Je te remercie d’apprécier ce texte qui parle peut-être un peu à chacun d’entre nous.
Bisous et belle soirée.
Amitiés
John
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour John, après quoi courons-nous, en effet si ce n’est après nous-même. OUI, Stop ! Laissons au temps te temps de faire son temps ; il viendra, ce moment, en son temps … il viendra …
Bon mardi,
Amitiés 😘
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Colette,
Nous ne vivons plus, nous subissons une accélération du temps. Alors comme tu les dis : « Laissons au temps te temps de faire son temps ; il viendra, ce moment, en son temps … il viendra … »
Bon mardi
Amitiés
John
J’aimeAimé par 1 personne
Beau texte on s’y retrouve !
J’aimeAimé par 1 personne