(réédition)
LE DEFILE DES JOURS
Les jours passent, passent, passent encore et encore… encore et toujours.
A chaque instant, ils abandonnent sans pitié dans la boue, dans le froid, sur l’herbe ou au fond d’un lit d’hôpital des corps pêle-mêle, tout ridés, desséchés par les années… ou tout neufs, fraîchement fauchés par la main invisible de la malchance, du destin, de la maladie, de la faim ou d’un tout p’tit rien. Jamais ils ne s’arrêtent… Jamais ils ne s’arrêtent seulement quelques instants pour prendre une pause, suspendre le temps, et te laisser respirer profondément, sereinement, tranquillement lorsque le matin, assis sur le bord de ton lit, tu attends déjà le soir et la nuit.
Les jours passent, passent, passent encore et encore… encore et toujours.
A chaque instant, ils se présentent à toi sous la forme d’une promesse, celle d’un bel avenir empli de joie et de rires mais ne disent rien des jours sans, des pleurs, de la tristesse ni de la vieillesse et de sa solitude. Ils ne te disent rien de tout cela tandis qu’en silence, sans même que tu t’en aperçoives, ils taillent à la hache sur ton visage tous ces petits sillons invisibles qui finiront au fil des années par devenir des rivières de tourments. Et de rivières en rivières, de torrents en tourments, de rires en pleurs, ils te mèneront jusqu’à ton dernier souffle, battement de coeur, ton dernier jour.
John Ibonoco
THE PARADE OF DAYS
Days go by, go by, go by again and again… again and again.
At every moment, they mercilessly abandon bodies in the mud, in the cold, on the grass or at the bottom of a hospital bed, all wrinkled, dried out by the years… or brand new, freshly mowed down by the invisible hand of misfortune, fate, disease, hunger or nothing at all. Never do they stop… Never do they stop only for a few moments to take a break, to suspend time, and let you breathe deeply, serenely, quietly when in the morning, sitting on the edge of your bed, you are already waiting for the evening and the night.
Days pass, pass, pass again and again… again and again.
At every moment, they come to you in the form of a promise, that of a beautiful future filled with joy and laughter, but they say nothing of the days when everything goes wrong, of the tears, of the sadness or of old age and its loneliness. They tell you none of this while in silence, without you even noticing it, they chop all those little invisible furrows in your face with an axe, which will end up over the years becoming rivers of torment. And from river to river, from torrent to torment, from laughter to tears, they will lead you to your last breath, your last heartbeat, your last day.
John Ibonoco
C’est triste et très poétique ! 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Nadia,😊
Belle après-midi
John
J’aimeAimé par 1 personne
Merci et bon week-end ! 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Un peu de tristesse dans ce beau texte !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Marie-Christine.
Bon samedi
John
J’aimeAimé par 1 personne
Waouh John quel beau texte, les petits sillons qui semblent charmants surtout autour des yeux car ils prouvent que l’on a rit, par contre les deux plis d’amertume autour de la bouche c’est déjà moins bien, C’est exactement l’image que je me fais de mon visage, j’avoue que les plis d’amertume ne sont pas encore devenus les torrents de mes tourments, mais c’est aussi ça la vie, et je me dis en voyant toutes les amies que j’ai déjà perdues, la VIE vont bien quelques rides Bisous MTH
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Marie,
Rions ! Rions et rions encore, aujourd’hui et demain.
Merci de tes mots. 😊
Amitiés
John
J’aimeAimé par 2 personnes
C’est très beau, touchant, émouvant par sa réalité
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Gyslaine,
Merci d’apprécier ce texte 😊.
Bon samedi
John
J’aimeAimé par 2 personnes
Magnifique texte, mais pas toujours facile d’y voir passer cette parade …
Bonne toute fin de ce jour et bon dimanche John,
Amitiés 😘
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Colette,
Merci de tes mots. Effectivement, il s’agit simplement du défilé des jours qui s’enchaînent les uns aux autres mécaniquement…
Amitiés et bon lundi
John
J’aimeAimé par 2 personnes
Coucou John , vaut mieux pas trop y penser ( à mon petit avis ) …
Bises
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Juliette,
C’est vrai mais c’est selon les jours : avec ou sans.
Et comme en ce mardi de juin il fait très beau, il n’y pas un seul nuage dans mon ciel.
Bises
John 😀
J’aimeAimé par 1 personne