Death Bells : une renaissance sonore entre post-punk et paysages californiens
Death Bells – « Heavenly Bodies »
Comment pourrais-je savoir ce que tu penses ?
Comment pourrais-je voir ce que tu peins ?
Si je pouvais le deviner, alors je serais là
Dépêche-toi, tout le monde attend
C’est juste plus facile d’aimer
Mais les cieux ne s’éclairciront pas pour nous
De toute façon, nous disparaissons tous
De toute façon, nous disparaissons tous
De toute façon, nous disparaissons tous
De toute façon, nous disparaissons tous
Tout ce que nous savions s’efface
Chaque remarque amère
Tout ce que nous savions s’efface
Moins important que le précédent
Notre jour viendra, et nos os redeviendront poussière
Notre jour viendra, et nos os redeviendront poussière
C’est juste plus facile d’aimer
Mais les cieux ne s’éclairciront pas pour nous
Depuis leurs débuts modestes à Sydney en 2015, Death Bells a tracé une trajectoire singulière dans le paysage alternatif underground. Ce duo, composé de Will Canning et Remy Veselis, a évolué bien au-delà de ses premières années en Australie. Ce qui a commencé comme une exploration adolescente entre post-punk et garage rock s’est transformé, au fil du temps, en une véritable odyssée musicale marquée par un changement géographique audacieux et un affinement artistique remarquable.
Avec des influences qui flirtent autant avec la mélancolie introspective qu’avec une énergie brute et cathartique, Death Bells a toujours misé sur la complémentarité de ses deux membres. Le baryton distinctif de Canning apporte une gravité émotionnelle aux morceaux, tandis que les guitares saturées de réverbération et les textures sonores de Veselis donnent au groupe un style à la fois expansif et immersif. Cependant, c’est leur décision de quitter Sydney pour s’établir à Los Angeles en 2018 qui a marqué un tournant décisif.
Loin de leur environnement initial, les deux musiciens ont trouvé dans la Californie une source d’inspiration nouvelle. Les contrastes entre les paysages arides du désert et l’agitation urbaine de Los Angeles ont imprégné leur écriture de nouvelles dimensions émotionnelles. Cet ancrage géographique s’est révélé essentiel pour la maturation de leur deuxième album studio, New Signs of Life. Sorti sous le label Dais Records, ce projet a mis trois ans à se concrétiser. Avec neuf morceaux captivants, l’album capture un équilibre parfait entre des mélodies mémorables et une production audacieuse, s’inscrivant dans une esthétique intemporelle tout en explorant des sonorités contemporaines.
Alors que la pandémie de COVID-19 a paralysé la scène musicale mondiale, Death Bells a su transformer cet obstacle en opportunité. En 2021, le duo a enregistré Live From Bombay, une session live qui capture toute l’intensité de New Signs of Life dans un cadre des plus atypiques. Situé près de la Salton Sea en Californie, Bombay Beach est un lieu à la fois fascinant et sinistre, marqué par un déclin environnemental permanent. Cette atmosphère « chaotique » et « étrangère », selon leurs propres termes, a offert un contexte visuel et émotionnel parfait pour leurs performances, mettant en lumière l’âme brute de leurs chansons.
Avec une constance rare et une évolution marquée par la résilience, Death Bells continue d’offrir une musique qui transcende les époques et les frontières. Entre introspection poétique et éclats sonores intenses, le duo prouve que parfois, c’est en s’arrachant à ses racines qu’on trouve la véritable essence de sa créativité.
« Heavenly Bodies », un titre phare du deuxième album acclamé de Death Bells, New Signs of Life (2020), est une exploration poignante de la vulnérabilité émotionnelle, enveloppée dans des atmosphères post-punk baignées de réverbération. Cette chanson incarne la capacité du groupe à créer des mélodies à la fois mélancoliques et édifiantes, témoignant de leur évolution en tant que formation n’hésitant pas à plonger dans les profondeurs de l’expérience humaine.
La voix de baryton de Will Canning occupe une place centrale, portant un poids d’introspection qui semble profondément personnel tout en restant universellement identifiable. Sa prestation, à la fois sombre et émouvante, capte l’attention de l’auditeur dès les premières notes. Les paroles de « Heavenly Bodies » explorent des thèmes tels que le désir, la distance et la nature éphémère du temps, reflétant la beauté fugace des images célestes évoquées dans son titre.
Musicalement, le morceau est porté par le jeu de guitare atmosphérique de Remy Veselis, marqué par des couches luxuriantes de réverbération et des accords scintillants qui évoquent une qualité onirique. La section rythmique, à la fois constante et dynamique, donne à la chanson son souffle vital, créant un paysage sonore à la fois vaste et intime. Les influences post-punk du groupe sont évidentes, mais filtrées à travers une approche plus moderne et cinématographique, ce qui rend « Heavenly Bodies » à la fois novateur et ancré dans les racines du genre.
« Heavenly Bodies » s’impose comme un témoignage de la croissance artistique de Death Bells, capturant un moment de réflexion au sein d’un récit plus large de résilience et de réinvention. Qu’elle soit écoutée dans le cadre du voyage cohérent qu’est New Signs of Life ou comme une pièce autonome, la chanson laisse une empreinte durable, réaffirmant la place du duo comme gardiens d’un son qui relie le passé et le présent de la musique alternative.
John Ibonoco
Death Bells: A Sonic Renaissance Between Post-Punk and California Landscapes
Death Bells – « Heavenly Bodies »
How could I know what you’re thinking?
How could I see what you’re painting?
If I could tell, then I’d be here
Hurry, everyone’s waiting
It’s just easier to love
But the skies won’t clear for us
We all vanish anyway
We all vanish anyway
We all vanish anyway
We all vanish anyway
Everything we knew is fading
Each bitter remark
Everything we knew is fading
Less important than the last
Our day will come, and our bones will turn to dust
Our day will come, and our bones will turn to dust
It’s just easier to love
But the skies won’t clear for us
Since their humble beginnings in Sydney in 2015, Death Bells has carved out a unique path in the alternative underground scene. This duo, composed of Will Canning and Remy Veselis, has evolved far beyond their early years in Australia. What started as a teenage exploration of post-punk and garage rock has transformed over time into a musical odyssey defined by a bold geographic shift and remarkable artistic refinement.
With influences that blend introspective melancholy and raw catharsis, Death Bells has always thrived on the synergy between its two members. Canning’s distinct baritone adds emotional weight to their tracks, while Veselis’ reverb-soaked guitar textures create an expansive, immersive soundscape. But it was their decision to leave Sydney behind and relocate to Los Angeles in 2018 that marked a decisive turning point.
Far from their original environment, the duo found new inspiration in California’s contrasts, from the arid deserts to the urban hustle of Los Angeles. This geographic shift became crucial to the maturation of their sophomore album, New Signs of Life. Released on Dais Records, the project took three years to come to life. With nine captivating tracks, the album strikes a perfect balance between unforgettable melodies and bold production, blending timeless aesthetics with a modern sonic edge.
As the COVID-19 pandemic brought the global music scene to a standstill, Death Bells turned adversity into opportunity. In 2021, the duo recorded Live From Bombay, a live session that captures the raw intensity of New Signs of Life in one of the most atypical settings. Located near California’s Salton Sea, Bombay Beach is a place both haunting and fascinating, defined by its state of environmental decay. Described by the band as having a “chaotic allure” and “alien” atmosphere, the setting provided the perfect visual and emotional backdrop for their performance, highlighting the unfiltered soul of their music.
With rare consistency and an evolution marked by resilience, Death Bells continues to deliver music that transcends time and borders. Balancing poetic introspection with bursts of sonic intensity, the duo proves that sometimes, tearing yourself away from your roots is the key to unlocking true creative essence.
« Heavenly Bodies, » a standout track from Death Bells’ critically acclaimed sophomore album New Signs of Life (2020), is a haunting exploration of emotional vulnerability wrapped in shimmering, reverb-drenched post-punk atmospheres. The song embodies the band’s ability to craft melodies that are simultaneously melancholic and uplifting, showcasing their evolution as a group unafraid to delve into the depths of human experience.
Will Canning’s baritone vocals take center stage, carrying a weight of introspection that feels deeply personal yet universally relatable. His delivery, somber yet poignant, captures the listener’s attention from the opening moments. The lyrics of « Heavenly Bodies » navigate themes of longing, distance, and the fleeting nature of time, mirroring the transient beauty of the celestial imagery alluded to in its title.
Musically, the track is driven by Remy Veselis’ atmospheric guitar work, marked by lush layers of reverb and shimmering chords that evoke a dreamlike quality. The rhythm section, steady yet dynamic, gives the song its pulse, creating a soundscape that feels both expansive and intimate. The band’s post-punk influences are evident but filtered through a more modern and cinematic lens, making « Heavenly Bodies » feel fresh while nodding to the genre’s roots.
« Heavenly Bodies » stands as a testament to Death Bells’ artistic growth, capturing a moment of reflection within a broader narrative of resilience and reinvention. Whether heard as part of the cohesive journey of New Signs of Life or as a standalone piece, the track leaves a lingering impact, reaffirming the duo’s position as torchbearers of a sound that bridges the past and present of alternative music.
John Ibonoco
❤
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