(Réédition du 8 octobre 2018)
Bob reviens ! Allez, déconne pas, reviens ! Reviens me voir le soir, encore une fois, une toute petite fois, juste une petite dernière fois, comme avant. Reviens… comme tu savais si bien le faire pendant ces après-midi où tout s’arrêtait pour ne laisser place qu’à l’imaginaire derrière les rideaux d’une chambre qui s’ouvraient sur des aventures et des paysages fantastiques. Pourquoi ne veux-tu pas revenir ? Pourquoi ne peux-tu pas revenir ? Parce que j’ai grandi ? Parce que je ne sais plus te trouver au fond de ma bibliothèque, étouffé par tous ces autres bouquins trop gros, trop sérieux ?
Oui, j’ai grandi depuis longtemps, c’est vrai ! Mais tout le monde grandit. Tout le monde prend des rides, et s’oublie peu à peu pour disparaître jour après jour comme des vaguelettes effaçant toute trace ou empreinte sur le sable. Oui, je ne suis plus un ado, c’est encore vrai ! Et alors, ce n’est pas une raison suffisante pour me prendre trop au sérieux et penser que tu n’es plus digne de me proposer quelque moment d’évasion. Je ne pense plus à toi tous les jours, là encore c’est vrai ! Mais cela ne te donne pas le droit de me faire ça. Tu ne peux pas disparaître sans un mot, sans un dernier numéro, sans une dernière bagarre avec Monsieur Ming, sans partager avec Bill et moi une dernière gorgée de ce bon vieux whisky Zat 77…
Reviens, tu me manques tellement. On en a pris du bon temps ensemble et pendant des années Oui et quelles années ! Les plus belles dans la vie d’un enfant insouciant qui ne demande qu’à découvrir le monde et ses aventures. Ces années éternelles que l’on ne pense jamais perdre mais qui pourtant s’envolent au premier coup de vent soufflé par une vie active un peu trop active. On ne revient pas en arrière mais toi, Bob, tu es le seul à savoir le faire alors, emmène-moi juste le temps d’un battement de paupière au-delà du temps. Allez Bob, appelle ton pote Bill, ton amie la journaliste Miss Paramount et Tania, la nièce de Monsieur Ming qui t’aime en secret. Emmène-moi encore faire le tour du monde le temps de quelques pages qui sentent bon le vieux papier. Emmène-moi dans l’espace ou à la rencontre de la Patrouille du temps combattre l’Ombre jaune. Fais-moi encore rêver d’aventures extraordinaires à l’autre bout de la planète, planqué sous mes draps à te suivre dans la jungle avec Bill alors que l’heure du couché est depuis longtemps dépassé…
Alors aujourd’hui, tel un sorcier vaudou dansant autour du feu, je t’invoque et te convoque. Et aujourd’hui, je prie. Je prie pour que tu réveilles l’enfant qui est en moi et pour que de nouveau le rêve, l’imaginaire et l’évasion refassent leur nid dans un coin de mon esprit.
Merci Henri Vernes de m’avoir fait rêver.
Comme c’est agréable cette brise d’adolescence ! Souvenirs, découvertes, insouciance. Les premières lectures qui nous happent tels des univers parallèles dont nous n’émergions que par obligations.
Merci Bob, euh… non, John 🙂
Biz de Dom
J’aimeAimé par 1 personne
C’est moi qui te remercie Dom de nos échanges. L’insouciance n’est pas si lointaine – en nous – et pourtant déjà si éloignée dans le temps. Il serait peut-être temps de retrouver un peu de légèreté. J’essaye, j’essaye mais je n’oublie pas 😉.
Bizzz Dom
John
J’aimeAimé par 1 personne
La légèreté est capricieuse. Elle joue à cache-cache. C’est en tout cas l’impression que j’ai fréquemment. En moi, la petite Dom existe encore, avec ses rires et son insouciance. Sa gravité aussi parfois. L’adulte que je suis (mais finalement que veut dire « être adulte » ?) essaie de ne pas oublier que l’insouciance existe.
Moi aussi j’aime beaucoup nos échanges, John. Essayons de cultiver la légèreté. Je pense que c’est une culture qui marche au solaire 🙂 C’est d’actualité.
Je t’embrasse et te souhaite de belles journées !
Amitié.
J’aimeAimé par 1 personne
Avec le temps, il me semble que j’ai laissé beaucoup de légèreté en route, et surtout des rires. Alors oui ! Essayons de cultiver cette légèreté qui peut tant nous manquer devant la gravité naturelle d’une vie.
Belle soirée.
Bizzz
John
J’aimeAimé par 1 personne
Eh bien, de toute façon on ne peut nier les aléas et mauvaises surprises de la vie. Rester positif c’est important mais pas à n’importe quel prix. L’essentiel c’est d’être sincère avec soi-même. Même quand la douleur est là. J’ai tendance à penser que les « lunettes roses » changent la couleur mais pas la douleur. Même si nous voudrions la dissoudre au plus vite et l’éparpiller pour qu’elle soit plus vivable, il faut composer avec elle et faire au mieux en étant fidèle à soi-même. Mais c’est plus aisé à dire qu’à faire… C’est vrai aussi.
Le mois d’août se profile. Je te souhaite qu’il soit serein, reposant et festif. Je vais essayer aussi de mon côté 🙂
Biz et amitié !
Dom
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Dom,
Je repars en vacances en août mais septembre s’annonce déjà très agité.
Je vais tout de même essayer de me détendre tout en bouclant deux ou trois choses.
Bizzz et amitiés
John
J’aimeAimé par 1 personne
Eh bien pour moi aussi, la rentrée sera pleine de changements et nouveautés. Tu sais ce que l’on dit « La seule chose qui ne change jamais, c’est que tout change toujours tout le temps » 🙂
Je te souhaite des vacances aoûtiennes pleines d’énergies apaisantes et joyeuses. Prends soin de toi et recharge tes batteries.
Biz et amitiés ! A bientôt !
Dom Zéa
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Dom,
Je suis en train de mettre de l’ordre dans mes affaires avant de partir.
Passe également de belles vacances, sereines et surtout joyeuses.
AMitiés
John
J’aimeAimé par 1 personne
Ah le parfum d’ylang-ylang !
J’aimeAimé par 1 personne
Que du rêve pour un adolescent
J’aimeAimé par 1 personne
Grande fan de Bob Morane aussi ! J’ai toujours les livres de ma jeunesse qui me venaient de la generation précédente (mon père ? son cousin ?) je crois qu’Henri Vernes est mort récemment, l’an dernier il me semble, il avait plus de 100 ans !
J’aimeAimé par 1 personne
Comme toi, j’ai découvert Bob Morane dans la collection Marabout il me semble, avec des livres transmis par mon cousin plus âgé. Aujourd’hui, je les relis parfois ou en achète à l’occasion chez les bouquinistes du quai de la Pêcherie (quai de Saône).
J’aimeAimé par 1 personne
Ah ah ah moi aussi je les achète chez les bouquinistes quand je suis en France ou ds des foires aux livres. quand j en trouve un dont je ne me souviens pas je l achete au risque de l avoir en double parce qu’ils sont si peu fréquents que je préfère ne pas en louper un. Les rééditions ne sont pas si belles les couvertures trop modernes. Rien ne vaut les couvertures vintage des Marabout d’origine ( pas vintage a l’époque de leur sortie, c’était le genre de l’époque, voir les vieux Fleuve Noir aussi)
J’aimeAimé par 1 personne
C’est exactement cela. Les nouvelles versions ne collent pas avec le Grand Bob Morane
J’aimeAimé par 1 personne