HEY LITTLE GIRL

 

HEY LITTLE GIRL

« Hey Petite, Toute Petite, toi qui parfois tiens dans le creux de ma main, bien à l’abri d’un monde parfois hostile et sans chaleur suffisante pour faire pétiller les étoiles d’un regard vert qui ne demande qu’à m’aimer, aujourd’hui je n’ai plus la force de parler, de raconter nos espoirs d’une nuit ou d’un soir, d’expliquer la pluie tiède sur tes joues, le vent léger de nos sentiments, ni ma colère, celle qui gronde en moi depuis des siècles et que seule ta présence apaise tant. Je n’ai plus cette force, celle qui permet d’affronter le courant de cette vie, un torrent qui n’en finira jamais de sortir de son lit et de tout emporter sur son passage comme à chacune de ses crues. Le temps a passé sur mon coeur, a roulé sur mon âme et a blanchi mes tempes au gré de ses envies. « Le temps ronge l’amour comme l’acide » parait-il mais le tien, il ne me l’a pas volé et le mien s’est renforcé un peu plus chaque jour. Hey Petite, Toute Petite, toi qui parfois tiens dans le creux de ma main, aujourd’hui, cet amour est la seule chose qui me reste et toi… et toi tu m’aimes aujour’hui mais tu partiras demain… »

Ibonoco

 

 

LA BALLADE DE JOHNNY JANE

Hey Johnny Jane
Te souviens-tu du film de Gainsbourg Je t’aime
Je t’aime moi non plus un joli thème
Hey Johnny Jane
Toi qui traînes tes baskets et tes yeux candides
Dans les no man’s land et les lieux sordides
Hey Johnny Jane
Les décharges publiques sont des atlantides
Que survolent les mouches cantharides
Hey Johnny Jane
Tous les camions à benne
Viennent y déverser bien des peines infanticides

Hey Johnny Jane
Tu balades tes cheveux courts ton teint livide
À la recherche de ton amour suicide
Hey Johnny Jane
Du souvenir veux-tu trancher la carotide
À coups de pieds dans les conserves vides
Oh Johnny Jane
Un autre camion à benne
Te transporter de bonheur en bonheur sous les cieux limpides

Hey Johnny Jane
Ne fais pas l’enfant ne sois pas si stupide
Regarde les choses en face sois lucide
Hey Johnny Jane
Efface tout ça, recommence, liquide
De ta mémoire ces brefs instants torrides
Hey Johnny Jane
Un autre camion à benne
Viendra te prendre pour t’emmener vers d’autres Florides

Hey Johnny Jane
Toi qui traînes tes baskets et tes yeux candides
Dans les no man’s land et les lieux sordides
Hey Johnny Jane
Écrase d’un poing rageur ton oeil humide
Le temps ronge l’amour comme l’acide

 

Lucien Ginsburg dit Serge Gainsbourg (1928 – 1991), in  le film qu’il réalise en 1976, Je t’aime moi non plus, est un célèbre auteur-compositeur-interprète mais aussi poète, pianiste, artiste peintre, scénariste, metteur en scène, écrivain, acteur et cinéaste français, fils d’immigrants russes juifs. Durant la guerre, la famille Ginsburg est déchue de la nationalité française. Après la libération, Serge Gainsbourg, en échec scolaire, quitte le lycée Condorcet peu avant le bac pour s’inscrire ensuite aux Beaux-Arts… Boris Vian sera pour lui un véritable révélateur lorsqu’il le verra se produire au cabaret Milord l’Arsouille. Embauché par Francis Claude, directeur du cabaret, il interprétera son propre répertoire dont Le Poinçonneur des Lilas…

 

 

 

HEY LITTLE GIRL

« Hey Little One, Tiny One, you who sometimes hold in the palm of my hand, well sheltered from a world sometimes hostile and without sufficient heat to make the stars sparkle with a green glance that only asks to love me, today I no longer have the strength to speak, to tell of our hopes for a night or an evening, to explain the tepid rain on your cheeks, the light wind of our feelings, nor my anger, the one that has rumbled in me for centuries and that only your presence so appeases. I no longer have the strength to face the current of this life, a torrent that will never stop rising out of its bed and carrying everything along its path, as it does at each of its floods. Time passed over my heart, rolled over my soul and whitened my temples according to its desires. « Time gnaws at love like acid » it seems but yours, it didn’t steal it from me and mine got a little stronger every day. Hey Tiny, Tiny, you who sometimes hold in the palm of my hand today, this love is the only thing I have left and you… and you love me today but you’ll leave tomorrow… »

Ibonoco

 

 

JOHNNY JANE’S BALLAD

Hey, Johnny Jane.
Do you remember Gainsbourg’s film I love you…
I don’t love you either. A nice theme.
Hey, Johnny Jane.
You dragging your sneakers and your candid eyes
In no-man’s-land and squalid places
Hey, Johnny Jane.
Public dumpsites are Atlantis
What do the cantharid flies fly over?
Hey, Johnny Jane.
All dump trucks
Many infanticidal penalties are being poured into this place…

Hey, Johnny Jane.
You walk around with your short hair, your livid complexion…
Looking for your love suicide
Hey, Johnny Jane.
Of the souvenir, do you want to slice through the carotid artery
Kicking empty cans
Oh, Johnny Jane.
Another dump truck
To transport you from happiness to happiness under the clear skies

Hey, Johnny Jane.
Don’t be such a child. Don’t be so stupid.
Let’s face it, be clear-headed.
Hey, Johnny Jane.
Erase it all, start over, liquid
From your memory those brief, torrid moments…
Hey, Johnny Jane.
Another dump truck
Will pick you up and take you to other Florida.

Hey, Johnny Jane.
You dragging your sneakers and your candid eyes
In no-man’s-land and squalid places
Hey, Johnny Jane.za
Crushyour watery eye with a raging fist
Time ganaws at love like acid

Lucien Ginsburg, known as Serge Gainsbourg (1928 – 1991), in the film he directed in 1976, Je t’aime moi non plus, is a famous singer-songwriter but also a poet, pianist, painter, screenwriter, director, writer, French actor and filmmaker, son of Russian Jewish immigrants. During the war, the Ginsburg family lost French nationality. After the liberation, Serge Gainsbourg, who had failed at school, left the Lycée Condorcet shortly before the baccalaureate to enrol at the Beaux-Arts. Boris Vian was to be a real revelation when he saw him perform at the Milord l’Arsouille cabaret. Hired by Francis Claude, director of the cabaret, he will perform his own repertoire including Le Poinçonneur des Lilas…

 

 

 

 

16 commentaires Ajouter un commentaire

    1. ibonoco dit :

      Je t »en prie.

      Aimé par 1 personne

  1. J’aime beaucoup. C’est un texte comme Gainsbourg savait les faire si bien. Bon dimanche John et merci pour ce joli partage 😊

    Aimé par 1 personne

    1. ibonoco dit :

      Bonsoir Frédéric,
      Merci de tes mots. Gainsbourg a inspiré beaucoup d’entre nous.
      Bonne soirée 😊
      John

      Aimé par 1 personne

    1. ibonoco dit :

      Merci Marie-Christine

      Aimé par 1 personne

  2. Merci pour ce rappel de Gainsbourg.
    Bonne journée, John !

    Aimé par 1 personne

    1. ibonoco dit :

      Merci Jean-Louis et très bonne soirée.
      John

      Aimé par 1 personne

  3. iotop dit :

    Bon jour John,
    Il savait écrire de ses plaies ouvertes qui étaient celles aussi de beaucoup d’autres …
    Max-Louis

    Aimé par 1 personne

    1. ibonoco dit :

      Bonsoir Max-Louis
      Il était un artiste complet un vrai, un pur. C’était un poète.

      Aimé par 1 personne

    1. ibonoco dit :

      Gracias amigo mio.

      Aimé par 1 personne

  4. Mébul dit :

    Comme je l’aime cet homme !

    Aimé par 1 personne

    1. ibonoco dit :

      Un grand de notre histoire musicale et un vrai poète.

      Aimé par 1 personne

      1. Mébul dit :

        Une si belle âme écorchée !

        Aimé par 1 personne

        1. ibonoco dit :

          C’était certainement la source de son immense talent.

          J’aime

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