La vie, la mort, l’enfer, le purgatoire ou le paradis… peu importe ! On ne choisit pas vraiment sa destination, et ce même quand on croit fermement qu’il existe une vie après le trépas. Notre obsolescence est programmée dans nos gènes dès la naissance, on ne peut y échapper. En d’autres termes, mourir n’est qu’une question de temps. En revanche, le « quand où et comment » tout en restant sans réponse, permet d’entretenir l’espoir d’une vie meilleure, c’est-à-dire que l’on peut rendre meilleure pour soi et peut-être pour les autres. Dès lors, il suffit de penser, d’imaginer ou de croire que ne connaissant ni la date ni l’heure de notre mort, cette dernière n’existe pas. Puis, une fois décédé, que faire d’autre sinon que de se taire à tout jamais. En attendant, nous aurons vécu d’espoirs : « aujourd’hui je suis dans la merde, c’est difficile mais demain ? Et bien demain, ça ira mieux ! Du moins je l’espère. » Demain ça ira mieux…, ça ira mieux demain. Ça c’est de l’espoir qui ne coûte pas cher ! Et avant qu’effectivement la situation ne s’améliore, il peut s’en écouler des mois, des années ou des siècles… et parfois pour rien. Pour autant, une vie sans espoir est-elle encore une vie ? Ne pas vouloir croire que tout peut arriver, que tout peut changer, que tout peut devenir beau, n’est plus une vie mais une dépression permanente, un deuil quotidien où chaque jour devient une petite mort à porter.
Ainsi, la seule chose de connue et d’inéluctable, c’est que l’on sait dès la naissance, qu’un jour, il faudra bien crever seul dans un caniveau ou entouré des siens dans un centre de soin palliatif. Un jour, il faudra bien payer l’addition, passer l’arme à gauche, tirer sa révérence, faire un dernier tour de manège et fermer les yeux en poussant son dernier souffle. Mais qu’on le veuille ou pas, que l’on se cache dans le fond d’une bouteille, la drogue, Dieu, ses prophètes ou ses saints, nul n’y échappe. Nous finirons tous sous terre bouffés par les asticots ou en cendres dans une urne. Pourquoi ? Parce que le simple fait de naître porte en lui-même la sentence d’une véritable condamnation à mort à plus ou moins longue échéance. Naître c’est déjà mourir, alors pourquoi chercher à vivre ?
Ainsi, il y a un début et une fin. Ainsi, il y a un début et une fin et entre, le chemin qui nous mène vers la sortie. Terminus, tout le monde descend !Alors, prenons garde de ne point nous tromper de chemin, de ne point persévérer dans l’erreur, car c’est un chemin qui ne connaît qu’un seul sens. Revenir en arrière, remonter le temps est impossible. Si pour certains, ce qui est important et rassurant ce n’est pas le but à atteindre mais bien le chemin que l’on emprunte tout au long de sa vie, il faut bien admettre que putain ! ça fait quand même du bien d’atteindre des buts dans sa vie. C’est quand même bandant de réussir quelque entreprise, de jouir de ses bénéfices, de flamber de temps en temps de façon insolente. Why not ? L’important c’est de participer ? Pas certain ! Plus certain ! L’important c’est de vivre, survivre, de perdre parfois mais aussi de gagner souvent, de se projeter, d’avoir des projets, de mordre la vie à pleines dents…
Et vous savez pourquoi c’est si important ? Parce que de toutes les façons, quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne,, « qu’on soit béni ou qu’on soit maudit, on ira. Tout’ les bonn’ soeurs et tous les voleurs, tout’ les brebis et tous les bandits, on ira tous au paradis ». Parce que de toutes les façons, quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise, « on ira tous au paradis, mêm’ moi, qu’on soit béni ou qu’on soit maudit, on ira. Avec les saints et les assassins, les femmes du monde et puis les putains, on ira tous au paradis… » Alors malgré cette certitude d’aller au paradis et à l’instar de Roberto Benigni, « mourir sera la dernière chose que je ferai. »
Ite, missa est !
Bon jour,
Si Roberto Benigni dit « mourir sera la dernière chose que je ferai. » et bien cela me fait penser à Pierre Dac : « mourir est un manque de savoir vivre » 🙂
Max-Louis
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Effectivement, et j’espère que si je dois manquer de savoir vivre en la matière, cela se produira très tard…
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