» Si tu veux que ton chant soit entendu, tu dois te faire le souffle de ton époque «
BOT – Samata
Yéghiché Tcharents, de son vrai nom Soghomon Hovhannès Tcharents, était un éminent poète, écrivain et intellectuel arménien du XXe siècle. Il est né le 13 mars 1897 à Kars, dans l’Empire ottoman, et a grandi dans un contexte de bouleversements politiques et sociaux liés à la Première Guerre mondiale et au génocide arménien de 1915.
Tcharents a commencé ses études à la faculté de philosophie de l’Université d’État de Saint-Pétersbourg en 1912, mais la guerre et les événements tragiques liés au génocide ont interrompu son éducation. Malgré ces défis, il a continué à écrire et à s’engager activement dans le mouvement intellectuel arménien.
Après la guerre, Tcharents s’est installé en Arménie, qui faisait alors partie de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie. Il a rapidement émergé comme une figure influente dans la vie culturelle et littéraire de l’Arménie soviétique naissante. Il a fondé le groupe littéraire « Dahk » en 1922, un cercle d’écrivains progressistes qui ont contribué à façonner la littérature arménienne moderne.
En tant que poète, Tcharents a laissé un héritage poétique important, caractérisé par sa profondeur philosophique, sa sensibilité sociale et son engagement envers l’humanisme. Ses œuvres majeures comprennent des recueils de poésie tels que « Quelques poèmes » (1922) et « Nuances » (1925). Son style poétique innovant et son exploration de thèmes existentiels ont marqué la littérature arménienne de son époque.
En plus de ses réalisations poétiques, Tcharents était également un intellectuel engagé. Il a occupé divers postes au sein de l’administration culturelle et éducative en Arménie soviétique. Cependant, son indépendance d’esprit et ses critiques occasionnelles envers le régime soviétique lui ont valu des périodes d’emprisonnement.
Tragiquement, la vie de Yéghiché Tcharents a été interrompue de manière abrupte. En 1937, il a été arrêté par les autorités soviétiques lors des purges staliniennes et a été exécuté en novembre de la même année. Malgré sa mort prématurée, l’héritage de Tcharents perdure, et son impact sur la littérature et la pensée arméniennes reste significatif.
John Ibonoco
« If you want your chant to be heard, you must embody the spirit of your time. »
BOT – Samata
Yeghishe Tcharents, born Soghomon Hovhannes Charents, was a prominent Armenian poet, writer, and intellectual of the 20th century. He was born on March 13, 1897, in Kars, in the Ottoman Empire, and grew up amidst the political and social upheavals associated with World War I and the Armenian Genocide of 1915.
Tcharents began his studies at the Faculty of Philosophy at St. Petersburg State University in 1912, but the war and tragic events related to the genocide interrupted his education. Despite these challenges, he continued to write and actively engage in the Armenian intellectual movement.
After the war, Tcharents settled in Armenia, which was then part of the Soviet Federative Socialist Republic of Transcaucasia. He quickly emerged as an influential figure in the cultural and literary life of the emerging Soviet Armenia. In 1922, he founded the literary group « Dahk, » a circle of progressive writers who contributed to shaping modern Armenian literature.
As a poet, Tcharents left a significant poetic legacy characterized by philosophical depth, social sensitivity, and a commitment to humanism. His major works include poetry collections such as « Some Poems » (1922) and « Nuances » (1925). His innovative poetic style and exploration of existential themes left a lasting mark on Armenian literature of his time.
In addition to his poetic achievements, Tcharents was also a committed intellectual. He held various positions within the cultural and educational administration in Soviet Armenia. However, his independent thinking and occasional criticisms of the Soviet regime led to periods of imprisonment.
Tragically, Yeghishe Tcharents’ life was abruptly cut short. In 1937, he was arrested by Soviet authorities during the Stalinist purges and was executed in November of the same year. Despite his premature death, Tcharents’ legacy endures, and his impact on Armenian literature and thought remains significant.
John Ibonoco
🩶
J’aimeJ’aime