Alors qu’un antisémitisme grandissant, envahissant, quasi ambiant se cache derrière des mots apparents anodins, derrière des rires, derrière une inculture flagrante, un révisionnisme affligeant, des idéologies nauséabondes, des courants politiques dits pour certains progressistes, il est temps de nous replonger dans nos livres d’histoire, ceux qui n’ont pas encore été révisés par une main antisémite….
John Ibonoco

« Jamais je n’oublierai cette nuit, la première nuit de camp, qui a fait de ma vie une nuit longue et sept fois verrouillée. Jamais je n’oublierai cette fumée. Jamais je n’oublierai les petits visages des enfants dont j’avais vu les corps se transformer en volutes sous un azur muet. Jamais je n’oublierai ces flammes qui consumèrent pour toujours ma foi. Jamais je n’oublierai ce silence nocturne qui m’a privé pour l’éternité du désir de vivre. Jamais je n’oublierai ces instants qui assassinèrent Dieu et mon âme, et mes rêves qui prirent le visage du désert. Jamais je n’oublierai cela, même si j’étais condamné à vivre aussi longtemps que Dieu lui-même. Jamais. »
Eliezer Wiesel, dit Elie Wiesel (1928 – 2016), in La nuit, 1958, est un écrivain, philosophe et professeur d’université américain et israélien contemporain, d’origine roumaine. En 1944, il sera déporté à Auschwitz puis Buchenwald. Il fera ses études de littérature en France et mettra à l’honneur dans son oeuvre les langues française, hébraïque, yiddish et anglaise. En 1986, il sera lauréat du prix Nobel de la paix.
At a time when a growing, pervasive, almost ambient anti-Semitism is hiding behind seemingly innocuous words, behind laughter, behind blatant ignorance, appalling revisionism, nauseating ideologies and political currents that some say are progressive, it’s time to go back to our history books, those that have not yet been revised by an anti-Semitic hand….
John Ibonoco

« Never shall I forget that night, the first night in camp, which has turned my life into one long night, seven times cursed and seven times sealed. Never shall I forget that smoke. Never shall I forget the little faces of the children, whose bodies I saw turned into wreaths of smoke beneath a silent blue sky. Never shall I forget those flames which consumed my faith forever. Never shall I forget that nocturnal silence which deprived me, for all eternity, of the desire to live. Never shall I forget those moments which murdered my God and my soul and turned my dreams to dust. Never shall I forget these things, even if I am condemned to live as long as God Himself. Never. »
Eliezer Wiesel, known as Elie Wiesel (1928 – 2016), in The night, 1958, is a contemporary American and Israeli writer, philosopher and university professor of Romanian origin. In 1944, he was deported to Auschwitz and Buchenwald. He studied literature in France and honored the French, Hebrew, Yiddish and English languages in his work. In 1986, he was awarded the Nobel Peace Prize.
quel beau texte de Wiesel et quelle musique ! Est-ce que le cauchemar s’arrêtera un jour ? bonne semaine John
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Hello Hélène,
Je ne pense pas que le cauchemar s’arrêtera mais on peut certainement le faire redescendre à un niveau plus bas et maîtrisé. Mais lorsque l’on observe l’agitation internationale, on pourrait croire que la bête s’est réveillée pour bouleverser notre monde et la paix que nous connaissions. Amitiés Hélène
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C’est fort. Voilà qui reste dans la ligne de mon dernier film chroniqué.
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Un pur hasard mon ami mais in heureux hasard.
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Un pur hasard mon ami mais in heureux hasard. Et quelle conclusion pour ta chronique ! » « La Zone d’intérêt » cogne à la porte du pire et en appelle aux damnés pour secouer nos consciences amnésiques, réveille les morts pour qu’ils nous maintiennent en alerte. »
Il faut rester en alerte effectivement.
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Generations of today indicate just how little history is being taught.
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Yes, it’s a catastrophe and a real danger for our culture, society and the Western world in particular.
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Et il faut ne pas oublier non plus et se souvenir toujours.
Très beau texte, poignant mais nécessaire – toujours – et aujourd’hui surtout.
Merci John
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Merci Marie, avec beaucoup de retard.
Passe une belle journée
Amitiés
John
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