« Toute la question est celle-ci : pour un idéal de justice, faut-il souscrire à des sottises ? »
Jean Grenier (1898 – 1971), in Album Camus, Bibliothèque de la Pléiade, nrf, Editions Gallimars, Paris, 1982, pp. 40., est un philosophe, professeur d’université et écrivain français. Entre 1930 et 1938, il sera professeur au lycée d’Alger tandis qu’Albert Camus sera son élève. De leur rencontre naîtra une solide amitié. L’auteur de La peste lui dédiera d’ailleurs son premier livre L’Envers et l’Endroit (1937) ainsi que L’Homme révolté (1951).
Cette question de Jean Grenier vient nuancer le conseil d’entrer au parti communiste qu’il donna alors à Albert Camus dans les années 30 : « Je partais de cette maxime générale que les hommes avaient droit au bonheur, et pas forcément à la vérité. La recherche de la vérité, les scrupules qu’elle entraîne, les tourments qu’elle procure doivent être réservés, pensais-je alors, à quelques uns dont le sort n’est pas enviable et qui n’attendent rien du monde. »
« The whole question is this: for an ideal of justice, should we subscribe to nonsense? »
Jean Grenier (1898 – 1971), in Album Camus, Bibliothèque de la Pléiade, nrf, Editions Gallimars, Paris, 1982, pp. 40, is a French philosopher, university professor and writer. Between 1930 and 1938, he was a teacher at the Algiers high school while Albert Camus was his pupil. From their meeting a strong friendship will be born. The author of The Plague dedicated his first book L’Envers et l’Endroit (1937) and L’Homme révolté (1951) to him.
This question by Jean Grenier comes to nuance the advice to join the Communist Party that he then gave to Albert Camus in the 1930s: « I started from the general maxim that men had a right to happiness, and not necessarily to the truth. The search for the truth, the scruples it brings, the torments it brings must be reserved, I thought then, for a few whose fate is not enviable and who expect nothing from the world. »
bonjour John, il me semble qu’à cette question , je répondrais : non, mais je ne suis pas philosophe! bisous bon après-midi MTH
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Marie,
Ta réponse est simple et à la fois sensée. ceci dit, il est parfois difficile de dire non.
Bisous
John
J’aimeAimé par 1 personne
Jean Grenier ! tu touches ma corde sensible! il faut lire ce petit bouquin « les îles » pour savourer cet homme. (collection l’Imaginaire, Gallimard)
J’aimeAimé par 1 personne
C’est un livre qui a également marqué Camus.
J’aimeJ’aime
Ta question s’éclaire par le sens à donner à l’engagement au parti communiste de l’époque.
Plus d’un, et non des moindres s’y sont brûlés les ailes.
Certains ont su ouvrir les yeux, et en sortir, d’autres, plus adhérents à la sottise sont restés les yeux fermés et ont justifié l’injustifiable aux noms d’idéaux trahis.
Bonne journée, John.
J’aimeAimé par 2 personnes
Bonjour Jean-Louis,
Je vois que la question ne t’a pas laissé insensible. Et tu as raison de souligner que plus d’un s’est brûlé les ailes. Je pense à certains grands poètes français ou acteurs de cinéma. On sait aujourd’hui; effectivement, le lien entre le PCF et l’URSS, et surtout le nombre de morts que ce régime autoritaire a fait.
Bonne journée Jean-Louis
John
J’aimeAimé par 2 personnes
Je pensais également Jean-Sol Partre, un temps proche de Camus, dont l’attachement au PCF a fait dire et commettre de grosses sottises (pour rester poli…)
J’aimeAimé par 2 personnes
Que oui, alors ! Et pas cool avec Camus, en plus.
Tu as tout dit, J-L
( en même temps, c’est hallucinant ce que certaines personnes « intelligentes » peuvent faire preuve de sottise, parfois. Sartre et le Castor sont des exemples parmi d’autres)
J’aimeAimé par 2 personnes
Sartre et Camus, deux frères ennemis, le premier n’ayant certainement pas reconnu le génie du second, second né au-delà des mers et non à Paris.
J’aimeAimé par 1 personne
Je dirais non et suggérer d’entrer au parti communiste était une grosse bêtise! Un conseil à ne pas suivre!
J’aimeAimé par 1 personne
C’était apparemment « très tendance » dans le milieu intellectuel d’en faire parti. La suite, on la connaît un peu…
J’aimeAimé par 1 personne
Cette citation est à replacer dans le contexte il me semble. A l’époque le Parti communiste dégageait une idéologie égalitaire, fort attirante dont nous ne connaissions pas encore les dérives totalitaires.
J’aimeAimé par 2 personnes
Bonsoir Catherine,
Les dérives certainement pas mais à l’époque, tous les partis communistes européens dont celui de la France avaient adhéré à la IIIe Internationale et donc avaient prêté allégeance à Moscou. Ces partis prenaient donc directement leurs ordres de l’URSS.
J’aimeAimé par 3 personnes
Oui mais cela n’était pas forcément connu des gens de la base. L’idéologie pure avait un certain attrait et beaucoup s’y sont laissé prendre notamment les intellectuels. Enfin je ne suis pas une spécialiste !
J’aimeAimé par 1 personne
Tout à fait, dans les années ’30, le choix était la gauche, représentée par le parti communiste (pour faire simple), ou la droite (représentée par l’église qui était encore très traditionnelle et les patrons, donc des gens qui par définition opprimaient le peuple (comprendre les ouvriers)).
Bien sûr, c’est schématique, mais bon dans les années 30, on pouvait comprendre cette attirance.
J’aimeAimé par 2 personnes
C’est certain Jean-Louis. Il faut également savoir qu’il n’y a pas eu qu’un seul type de communisme. Par exemple, en ex-Yougoslavie avec Tito, à Cuba, en Chine….
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, je sais, c’était juste pour essayer de se remettre en situation, par rapport à un époque où les paradigmes n’étaient pas du tout ceux d’aujourd’hui ! 🙂
Bonne soirée, John !
J’aimeJ’aime
Et tu as très bien fait Jean-Louis 😊
J’aimeJ’aime
C’est d4un realisme cru. Bien dit!
J’aimeAimé par 1 personne
Thank you.
J’aimeJ’aime
Une question qui mérite d’être posée.
Quant à la réponse, pas évident.
Non parait aller de soi mais si il faut argumenter, ça devient de suite un peu plus compliqué John
Belle fin de journée
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour Marie,
Toute question n’appelle pas forcément de de réponse ni d’argumentation. Le contexte est aussi important ici.
Belle soirée
Amitiés
John
J’aimeAimé par 1 personne
NON, bien entendu !!! Sauf que, hein …
Bonne journée John,
Amitiés♥
J’aimeAimé par 1 personne
… que l’on fait ce que l’on peut
Belle journée Colette
Amitié
John
J’aimeAimé par 1 personne
Thank you
J’aimeJ’aime