Daily routine (quotidien) is painless

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(Réédition du 9 août 2018)

Ah ! toi, quotidien, sacré quotidien, ennemi incontournable, frère de sang impitoyable qui constamment me poursuit sans faire le moindre bruit. Aujourd’hui, tu ne m’auras pas ! Je pars à Zanzibar : « ça fait trop longtemps que ça dure, les coups bas, les coups durs… », le cafard, les bobards et toutes ces termites qui grouillent dans mon placard. Ca fait trop longtemps que ça dure, les emmerdes, la fatigue et l’usure de tous ces jours sans nuit.

Ah ! toi, quotidien, mon quotidien, mon meilleur ennemi qui désespérément me colle à la peau, du matin au soir, et du soir au matin une fois franchi le pas de ma porte. Tu ne m’auras pas ! Ce soir, je me barre, je largue les amarres, je veux être un indien qui danse sous la pluie la hache à la main. Ce soir, je serai un sauvage invoquant la foudre, les éclairs et le tonnerre. « Ce soir je fais la malle, ce soir je suis gourou… Licencié je m’en fous. Ce soir je serai noir, danseur néo-zazou… ». Ce soir, je pars à Zanzibar.

Ah ! toi, éternel quotidien sans refrain, sans chanson, sans musique, je te vis souvent comme une agression permanente, comme un raz de marée déferlant sur ma digestion avec aigreur et remontant par mon tube digestif pendant mes envies de sieste. Mais tu ne m’auras pas ! Ce soir je me casse, je me barre, je largue les amarres. Ce soir, je serai tel Louis au-dessus de la mer, « en petit monoplan… les moustaches au vent… Calais-Douvres en volant… ». Ce soir, je serai un guerrier zoulou, ce soir je serai tout.

Ah ! toi, quotidien des mauvais jours, tu es cette pensée obsédante dont je n’arrive pas à me débarrasser quand il pleut sur le bord de mon front et que perle la rage du fond de mon cœur. Tu ne m’auras pas ! Tu ne me contraindras plus ! Ce soir, je sors, je mets les voiles. Je sors de ma coquille pour aller « danser comme un fou, comme un rockeur endiablé ». Je sors prendre l’air du côté du Westside Club, Starshooter y fait ses débuts…

Ah ! toi, quotidien des fins d’années, tu es cette foule, cette nuée grouillante des hypermarchés, des galeries marchandes à la période des fêtes de Noël, myriade de personnes pressées avec leurs odeurs de transpiration corsées, bruyantes, agitées, qui te frôlent, te passent devant, derrière et qui t’écrasent les pieds en t’engueulant… Mais tu ne m’auras pas ! Je ne veux plus de dinde dans mon assiette ni de marrons dans la gueule. Alors je me casse anywhere… « en petit monoplan, les moustaches au vent… Louis, Louis, Louis ».

Ah ! toi, quotidien sans fin, fils de pute, quelle agressivité tu montres dans le son des klaxons qui beuglent le matin sur le périph et qui m’emportent les tympans ! Rien ne vaut une bonne agression, une bonne montée d’adrénaline pour débuter la journée. On a le cœur qui tape fort, le souffle rapide, les tempes qui bourdonnent… Mais tu ne m’auras plus ! « machine détraquée, machine blessée, machine à aimer, machine à tuer, néo-romantique ou macho pornographique, le garçon des 80’s est un rien diabolique ». 

10 commentaires Ajouter un commentaire

    1. ibonoco dit :

      Bonjour Marie-Christine,
      Oui !! 😊😊

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  1. Jeanne Glaude dit :

    Moi aussi j’ai envie de me faire la malle
    Un

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  2. juliette dit :

    Super !!!
    la musique fait digérer le quotidien 😋
    Merci John le zoulou ( j’ai tout écouté et tout lu )

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    1. ibonoco dit :

      BonsoirJuliette,
      Et il y en a à digérer… Heureux que cela t’ait plu. Être un zoulou, un zazou, ça m’a plaîraît assez, Bizzz et très bonne soirée.

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  3. juliette dit :

    j’aurais bien aimé les voir en concert

    Buona notte 😘

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  4. Hédoné dit :

    Waouh!
    La musique apaise le quotidien…

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    1. ibonoco dit :

      La musique est un baume pour le cœur.
      Bonne journée Hédoné

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