Silence ! On vient pour toi…

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FIRST THEY CAME…

 

« First they came for the Socialists, and I did not speak out because I was not a Socialist.
Then they came for the Trade Unionists, and I did not speak out because I was not a Trade Unionist.
Then they came for the Jews, and I did not speak out because I was not a Jew.
Then they came for me and there was no one left to speak for me. »

 

QUAND ILS SONT VENUS ME CHERCHER

« Quand ils sont venus chercher les communistes, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, Je n’ai rien dit ; Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher, Et il ne restait plus personne pour protester. »

 

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester. »

 

Pasteur Martin Niemöller (1892 – 1984), fils de pasteur luthérien, il sert comme sous-marinier, officier, pendant la Grande guerre. Il sera décoré. En 1924, il s’oriente vers des études de théologie protestante et devient pasteur en 1931. Bien que partisan du régime hitlérien, il s’oppose très tôt aux mesures antisémites et crée La ligue d’urgence des pasteurs. En 1933, il est déchu de ses fonctions alors que son appel au sein de La Ligue attire plus de 6000 pasteurs dissidents. En 1937, il est arrêté par les nazis, interné au camp de Sachsenhausen puis transféré au camp de concentration de Dachau. Il sera libéré en 1945. Le pasteur Martin Niemöller écrira plusieurs versions de son texte QUAND ILS SONT VENUS ME CHERCHER…

 

 

30 commentaires Ajouter un commentaire

  1. iotop dit :

    Bon jour,
    A vouloir ne garder que sa chapelle on n’en oublie l’essentiel : les Hommes, pourrais-je dire.
    En tout cas, une leçon de vie.
    Merci pour ce partage.
    Max-Louis

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    1. ibonoco dit :

      Merci Max-Louis,
      Parfois, l’homme dans sa quête de pouvoir oublie qu’il est aussi un Homme. Il perd ainsi une partie de son humanité… parce que rien ne va de soi et que même l’humanisme n’est pas innée pour lui…

      Excellent après-midi

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  2. karouge dit :

    (variation pour le plaisir 🙂

    Quand ils sont venus me chercher,
    Il ne restait que mon ombre nue.
    Et le soleil gueulait :
    Liberté, Egalité, Fraternité !
    Alors ils sont rentrés bredouilles.
    Sans un cri, dans le silence épais,
    On entendait à peine le vent battre leurs c…

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    1. ibonoco dit :

      Une variation pour le plaisir qui aurait toute sa place aux côtés de celle du pasteur Niemöller.
      Liberté ! Égalité ! Fraternité ! Et Vive la République ! gueulait le soleil… pour que jamais ils ne reviennent…

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  3. Bonjour,
    Je ne connaissais pas cet écrit ni son auteur, merci pour cette belle découverte.
    Chris

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    1. ibonoco dit :

      Bonjour et merci d’avoir apprécié ce texte.
      Très bon dimanche. 😊

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  4. Quand le vieil adage « Le silence est d’or et la parole est d’argent » se trouve cruellement démenti, n’a plus aucune parade, sinon la peur, l’aveuglement, l’égoïsme, l’indifférence, l’absence de conscience, de courage, de volonté, le confort de ne pas être à la place de ceux-là… Je n’ai rien vu, rien entendu, rien su. Ceci est loin d’être révolu tant les sujets d’indignation sont pléthores autour de nous.

    « Je vous souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir votre motif d’indignation. C’est précieux. Quand quelque chose vous indigne comme j’ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé. » disait Stéphane Hessel dans Indignez-vous!

    Mes frères

    couplés au bœuf décharné, nos poèmes
    doivent pouvoir labourer la terre,
    pénétrer jusqu’au genou
    dans les marais des rizières,
    poser toutes les questions,
    rassembler toutes les lumières.
    Telles des bornes kilométriques, nos poèmes
    doivent distinguer avant tout le monde
    l’ennemi qui approche,
    battre le tam-tam dans la jungle.
    Et jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur terre
    un seul pays captif, un seul prisonnier,
    ni dans le ciel, un seul nuage atomisé,
    tout ce qu’ils possèdent,
    leur intelligence et leur pensée, toute leur vie,
    pour la grande liberté, nos poèmes.

    Nazim Hikmet

    Merci Ibonoco pour votre billet qui se loge de manière cruciale au cœur de l’humain et de ce qui le fonde.

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    1. ibonoco dit :

      Et merci d’avoir partagé ce magnifique poème de Nazim Hikmet. La poésie pour lui est apparemment un engagement de tous les jours. C’est un très bel exemple de ce que l’on peut mettre en œuvre juste avec sa plume
      Excellente journée

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      1. Merci à vous Ibonoco. Nazim Hikmet est dans la liste des invités des Belles Sources, liste qui s’allonge, s’allonge sans effet. Très bel après-midi à vous.

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        1. ibonoco dit :

          Et bien, nous espérons alors sa venue prochaine. Et en attendant, j’essaierai de trouver quelques textes de lui… Une belle rencontre avec un auteur est toujours précieuse.
          Très bel après-midi aussi

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        2. Pas tous ses textes quand même, laissez-m’en un peu (sourire).

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        3. Merci, c’est gentil!

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  5. Tout simplement magnifique.
    Merci pour le partage.

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    1. ibonoco dit :

      Excellent dimanche 😊

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  6. Denis Morin dit :

    Texte très pertinent qui s’applique encore aujourd’hui à notre implication ou à notre indifférence à titre de citoyen et d’humain. Soyons solidaires les uns des autres.

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    1. ibonoco dit :

      Oui ce texte est un bel exemple de l’homme en certaines circonstances. Et il n’est pas à son avantage

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      1. Denis Morin dit :

        L’humain est capable du meilleur comme du pire.

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        1. ibonoco dit :

          Bonne soirée Denis.

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  7. Jeandesantec dit :

    Me revient cette citation d’un religieux célèbre du moyen-âge: Vous pouvez me haïr tant que vous voulez, vous ne pourrez jamais m’empêcher d’aimer… »

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    1. ibonoco dit :

      Très belle citation en effet. 😊

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  8. J’ai lu cette situation il y a quelques années et elle m’a beaucoup touchée. Elle pose la question de l’indifférence et de notre ouverture à l’autre. Merci d’en parler. Elle est toujours d’actualité, malheureusement…

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    1. ibonoco dit :

      Merci Dom. En effet, ce texte reste d’actualité… malheureusement. L’ouverture à l’autre ne va pas de soi.
      Excellent après-midi

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      1. …et je viens de voir ma faute de frappe (situation à la place de citation) 🙂
        Bon, j’ai une excuse : je suis au fond de mon lit, grippée, fiévreuse, bref : pas au top 🙂

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        1. ibonoco dit :

          Je l’avais vue… cela arrive.

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        2. ibonoco dit :

          Et j’avais oublié : bon et prompt rétablissement.

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  9. A méditer ! merci Ibonoco pour ce rappel historique fort utile en ces temps de confusion 🙂

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    1. ibonoco dit :

      Ne jamais oublier que le silence peut-être mortel quand il est lâcheté.

      Aimé par 2 personnes

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